Jiyuu - Liberté [PV Néo Anderson]

Tsukiyo(*), ce n'en était pas totalement une.
La nuit, encore, recouvrait Tôkyô d'un voile noir d'obscurité.
La clarté de la lune ne s'insinuait que difficilement à travers les rues de la capitale.
Tout semblait sur le point de vaciller.
Comme dans un rêve. Un rêve étrange. Comme dans un rêve de fin du monde.
L'air était chargé de peur et de doute.

Je pensais à Néo. Un mois entier s'en était allé depuis notre dernière rencontre et il ne m'avait toujours pas rejoint.
Des nuits durant je l'avais attendu, planqué quelque part dans les sommets de la Tawa.
Mais son ombre, seule, était venu me rendre visite. Et je n'avais eu, pour seule compagnie, que le fantôme de sa mémoire.

Tsukiyo, ce n'en était pas totalement une.
La nuit, encore, recouvrait Tôkyô d'un voile noir d'obscurité.
Tout semblait sur le point de vaciller.

Jiyuu - Liberté [PV Néo Anderson] Lklk10

Lundi 10 Août 2009. 20h20.

Les fréquences défilèrent un long moment avant qu'une voix enfin ne se décide à prendre la parole.
Nataku se pencha vers la radio, l'air inquiet. Sa mine, affreuse, était ternie par la fatigue.
Tellement de malheurs venaient d'accabler le Japon et visiblement, nul ne savait quand est-ce que la situation allait enfin revenir à la normale.
Peut être que la radio apporterait enfin à Warui un exposé clair et net sur les événements de la matinée.
Peut-être mettrait-elle un peu d'ordre dans ce chaos.
La voix rauque d'un expert en météorologie fut la première à lui apporter quelques réponses.

"Nous recensons au moins treize morts et une dizaines de disparus."

Ce furent ses tous premiers mots.

"Les précipitations torrentielles qui accompagnaient Etau ont provoqué inondations et glissements de terrain un peu partout dans la préfecture de Hyogo et il semblerait que..."

Une voix féminine, toute calme, toute détendue, vint adroitement lui couper la parole. L'animatrice essayait de recentrait le débat.

"Mais alors la question qui inquiète le plus c'est: combien de temps nous reste-t-il à nous, habitants de Tôkyô, avant que le typhon Etau ne vienne frapper la capitale.
-Et bien... selon toute vraisemblance, il devrait passer demain, juste à l'est de la ville."

La présentatrice resta muette un instant puis, toujours d'une voix très assurée, elle demanda à son invité:

"Demain, très bien. Mais avons-nous une heure au moins, ou un moment de la journée où...
-Et bien, personnellement -et comme beaucoup de météorologues, je pense que le typhon devrait frapper Tôkyô en début de matinée. L'heure exacte est, bien entendu plus ardue à déterminée.
-Nous nous en doutons bien. En tous les cas merci monsieur Kazakhi pour votre intervention et je vous remercie aussi pour la clarté de votre exposé et pour les efforts que vous avez, je n'en doute pas, fournis au moments de vos recherches et de vos prévisions.
-Je vous en pris Chiyoko."

Un léger silence laissa le temps à Nataku de reprendre ses esprits.
Il tourna à gauche et prit la direction de Minota-ku.
La route était presque déserte. Il accéléra encore plus.
L'horloge indiquait 20h30.

"Ah, s'exclama Chiyoko, voilà quelque chose qui vient juste d'arriver, alors..."

Elle se concentra quelques instants, comme si elle était en train de lire un papier:

"Les routes 13, 14, 62 et 83 ont été fermées sur ordre du Tôchô et nous avons été chargés de vous informer que la Tôkyô clinic et les hôpitaux de Keisatsu Byôin et de Toranomon font actuellement face à des problèmes sévères, dus au nombres croissants de blessés et aux dégâts occasionnés par le séisme qui a touché hier la région de Tôkyô. Les autorités compétentes ont recommandées cette après-midi de ne plus vous rendre à l'hôpital par vos propres moyens mais de vous adresser directement au l'Himawari ou, à défaut, d'appeler une ambulance.
Je répète: ne vous rendez pas directement à l'hôpital.
Contactez l'Himawari au numéro suivant: le 03 5285 8181. Eux, seront vous adresser aux hôpitaux les moins débordés.
Je vous rappelle: les route 13, 14, 62 et 83 ont été fermées par le Tôchô. Inutile d'essayer de les emprunter."

La radio sauta juste une fraction de seconde au moment où Warui s'infiltra sous un pont. Mais la voix de Chiyoko réinvestit bientôt l'automobile.

"Bien, nous allons maintenant rejoindre Sakura McChrystal, pour sa rubrique de début de soirée, aujourd'hui entièrement consacrée aux événements de la veille. Vous êtes sur NHK World Radio, la radio de l'information."

Le jingle de la station retentit, puis la voix d'une nouvelle animatrice se détacha peu à peu d'une musique de transition, pour finalement n'être plus que la seule à posséder l'auditoire.

"Konban-wa à tous. C'est une série de calamités qui semblent aujourd'hui frapper le Japon et des alertes ont été données. Tout de suite, retrouver le point sur les événements de la journée.
Je suis Sakura McChrystal, vous êtes sur NHK World Radio."

De nouveau: Jingle, musique, puis animatrice.
Warui regarda l'heure.

"Un violent séisme, d'une magnitude de 6,6 sur l'échelle de Richter, a frappé ce matin le centre du Japon, dans la région de Tôkyô, où une alerte au tsunami a aussitôt été déclenchée. L'épicentre était située à 20 km de profondeur seulement dans l'océan pacifique, et à 30 km de la côte, au large de la préfecture de Shinzuoka, au sud-ouest de Tôkyô.
La secousse a été ressentit dans la capitale située à 170 km, où les immeubles ont tremblé pendant plusieurs dizaines de secondes.
Nous ne recensons aucun mort pour l'instant mais le nombre des blessés reste encore à déterminer.

Cette annonce intervient au moment où la côte est du pays est frappée par le typhon Etau.
Des pluies diluviennes ont d'abord frappé la préfecture de Hyogo, dans le centre-ouest, où le plus grand nombre de victimes a été enregistré.
Le cyclone se déplace actuellement vers le nord et devrait passer demain juste à l'est de Tôkyô.
De plus, une autre alerte au tsunami a également été déclenchée pour l'ensemble de la région de l'océan Indien, après qu'un autre séisme, d'une magnitude de 7,6 a frappé aujourd'hui les îles Andarman.
Un séisme, un typhon et deux alertes au tsunami inquiètent donc aujourd'hui les habitants du pays."

Un nuage de poussière explosa dans les airs et un grincement de pneus fit trembler la terre.
Nataku éteignit la radio et déboucla sa ceinture.
Il était arrivé à destination. Le souffle un peu court, il ouvrit la portière et respira une bonne bouffée d'air pure. Cette air chargé d'eau.
Il s'était tellement dépêché pour atteindre la Tawa. Il s'était fixer pour objectif d'y arriver avant la nuit. Il ne voulait absolument pas rater Néo ce soir.
Mais celui-ci avait-il seulement résolut son énigme? Avait-il seulement eu envie d'essayer?

*Ce soir, pensa Nataku, il faut qu'il vienne. C'est particulier.*

Le séisme, le typhon, les alertes aux tsunami. Tout cela, ce n'était, certes, que du vent.
Les gens entendent le mot risque et aussitôt ils se précipitent sur les routes. Ils s'amoncèlent dans les hôpitaux.
Il y a quelque chose de fascinant dans la lâcheté humaine.
Oui, Warui n'avait pas peur de ces pseudo-catastrophes. Il y voyait, au contraire, une chance incroyable de mener à bien ses plans; de faire disparaître Néo une bonne fois pour toute.
Le jeune incarné voulait s'effacer, peut être simuler sa mort. S'il le rejoignait, ce soir, il allait être servi. Warui aurait tout le loisir de l'aider à exaucer son souhait.
Dans la panique générale qui accompagnerait le passage d'Etau, la mort de Néo ne serait que plus facile à exécuter.
Il n'y avait plus qu'à espérer que l'IAI se montre ce soir.

Nataku quitta son véhicule. Il leva la tête vers le ciel. La lune n'était pas tout à fait pleine mais qu'importe? Néo allait peut être se montrer, ce soir. Il fallait que Néo se montre, ce soir.

Nataku baissa les yeux vers la Tôkyô Tawa: le pied de la lune.
Les lumières n'étaient pas allumées aujourd'hui. La tour semblait presque mystique, baignée par la lumière blanche du soir.

Warui jeta un dernier coup d'œil à sa montre. Il était exactement 9 heures.
Peut être Néo allait-il se montrer ce soir...

Spoiler:

Lundi 10 août 2009, 20h10 :

Le temps était désastreux. Dieu qu’il n’aimait pas cette période de l’année. Sortir revenait à se mettre sous la colère du temps et à finir au minimum détrempé. Non, franchement, ce temps était désastreux. Mais il avait suffisamment réfléchi. Il avait trouvé la solution à ses questions, des réponses qui le laissaient encore un peu méfiant, mais il ne tenait pas à revoir Sven, et encore moins à lui envoyer des incarnés entre les mains. Il aurait pu se ranger, se faire oublier, mais laisser d’autres sous le contrôle du maire puisqu’ils n’avaient pas conscience du danger que cela représentait, il ne le tenait pas. Certes, il savait que quelques cas étaient irrécupérable, comme Mina, mais Neuro lui avait clairement fait comprendre qu’il voulait son indépendance. Et même s’il n’appréciait guère cet être -trop sanguinolent - il n’avait pas le cœur de le laisser ainsi.

Son temps de réflexion était terminé. Il fallait tout mettre en place maintenant. Une autre identité, un autre passé, un avenir différent. Même s’il ne l’avouerait jamais, cela l’angoissait un peu. Il s’était habitué à être Néo Anderson. Il aimait bien son passé, malgré tout ce qu’il pouvait pensé. Surtout ce lien qui l’unissait au Bristol. Il donnerait n’importe quoi pour pouvoir s’en occuper à nouveau, sans mettre en danger qui que ce soit. Mais ce serait trop facile de retrouver sa trace ainsi. Non, il allait devoir abandonner tout ce qu’il aimait derrière lui. Il ne fallait pas que Sven ou quiconque travaillant pour le maire puisse le retrouver. Il ne voulait pas qu’on vienne gâcher sa vie.

Laissant la radio diffusé son journal, l’Elfe abandonna le livre qu’il lisait pour jeter un regard sur son appartement. Il s’était assuré d’avoir nettoyé son appartement, pour retirer les informations pouvant causer des soucis pour ses projets. L’air un peu triste, Néo trouva dommage de devoir abandonné ainsi son chez lui. Il l’aimait bien, son appartement. Pas très grand, mais suffisamment pour avoir des livres intéressants. Dommage, il ne pourrait pas les conserver. Mais les livres étaient moins importantes que sa liberté. Il savait que sa fuite signifiait qu’il devait abandonner tout ce qu’il avait : ses livres, ses amis, son identité… Mais cette peine ne durerait pas toujours. Non, juste le temps que les autres oublient son existence et qu’il puisse un jour redevenir Néo.

* On verra ça avec le temps. *

Attrapant des chaussures à semelles de plusieurs centimètres, le jeune Elfe les enfila rapidement. Il n’avait pas eu le loisir de les porter avant maintenant, mais il ne tenait pas à mettre la puce à l’oreille de celui qui le suivait. Autant qu’il se persuade que la personne devant lui était plus grande que Néo. Rien de tel pour détourner l’attention. Surtout qu’avec le temps, personne ne percevrait les semelles plus hautes que la normale. Ca ne ferait que tromper un peu l’ennemi, mais en rien l’empêcher réellement de le suivre. Sauf s’il réfléchissait davantage que ce qu’il avait prévu dans sa totalité. Il avait prévu une multitude de choses pour écarter l’idée que l’ombre qui sortait était Néo. Certes, la pluie l’aiderait à camoufler encore plus son visage, puisque seul un inconscient sortirait sous cette pluie battante sans prendre de vêtements imperméables, puisque le vent rendrait tout usage d’un parapluie inutile.

*Bon, le ciré, tu viens là.*

S’assurant avoir bien lassé ses chaussures, le jeune homme s’empara de son manteau imperméable. Il n’avait aucune envie de se faire tremper à peiner sorti de l’appartement, ce serait d’un ennui profond. Surtout qu’il serait bien ennuyer de devoir retourner se changer au bout de seulement quelques minutes. Enfilant son manteau, le jeune Elfe retint un soupir. Il fallait qu’il ne se soit pas trompé dans l’interprétation des paroles de Nataku Warui, sans quoi il serait dans de profonds ennuis. Si cela devait se produire, il serait bon pour se promener de parts et d’autres de Tokyo jusqu’à le trouver. Mais il pensait avoir la solution à l’énigme qui avait été lâché un mois auparavant.

Attrapant un long manteau de plus, le jeune Elfe le regarda. Définitivement pas ce qu’il mettait en temps ordinaire. Il ne manquait plus que les bijoux bizarres et les cheveux en pique pour ressembler à ces jeunes gens qu’il avait aperçu sur des CD de musique ou des DVD. Enfilant le long manteau noir, le jeune homme le boutonna, comme il l’avait fait avec le ciré avant. A part une sensation d’être un ours à cause des deux manteaux qu’il avait sur le dos, l’Elfe récupéra les clés de l’appartement ainsi que son portefeuille, cela pouvait être toujours utile, et sorti discrètement, en laissant la lumière allumée. Allons, qui penserait qu’il sortirait, s’il y avait de la lumière dans l’appartement. Tant que son piège tenait quelques heures, cela serait suffisant pour que Sven et les siens perdent sa trace. D’autant plus que la pluie masquerait une bonne partie de son odeur, ne rendant la tâche que plus complexe à Mina.

Lundi 20 août 20h20 :
Remontant la capuche, le jeune homme se débrouilla pour qu’elle masque une grande partie de son visage, ne laissant que peut d’indication à ceux qui surveillait. Mettant sa main gauche sur la capuche, le jeune elfe entama une course rapide en sortant dans la rue. Au fond, ce n’était pas plus mal qu’il fasse ce temps aussi immonde. Ca ne faisait que rendre des détails très intéressants. Une panoplie de détails qui l’aiderait à passer un peu plus inaperçu. Il fallait qu’il ait encore de l’espoir. De l’espoir en Nataku, de l’espoir pour ne pas foncer la tête dans un mur, de ne pas être lâchement trahi. Et Neuro, qui semblait aussi mal à l’aise que lui dans cette pseudo-servitude. Même s’il n’affectionnait pas l’autre incarné, il espérait qu’un jour, lui aussi saisirait sa chance pour fuir. Même si cela semblait une quête voué à l’échec. Il fallait qu’il y croie encore un peu. Ca pouvait - ca devait - marcher.

« Courage ! »

Courant pour échapper à la pluie, ,pour échapper au temps des plus mauvais, pour perdre son poursuivant éventuel, le jeune elfe ne prit pas la peine de regarder derrière lui. Il fallait qu’il arrive à la Tour de Tokyo. Il avait mis quelques semaines avant de comprendre. Il avait chercher longtemps, avant de comprendre, par un pur hasard. Une fois qu’il eut compris, il ne restait plus qu’à mettre tout en place et tout finir. Ou même plutôt tout recommencer. Il n’avait pas envie de changer de vie, mais il n’avait aucune envie de continuer sa servitude auprès de Sven. Car qu’importe la façon dont le maire voulait qu’il perçoive sa vie, pour lui, c’était une prison. Et il n’en voulait pas. Il aimait trop sa liberté.

Lundi 10 août, 20h35 :
Il était trempé, totalement trempé de la tête au pied. Il n’avait pas songé une seconde que les métros ne circuleraient plus à cause de ce temps trop dangereux pour être dehors. Alors il courait dans la rue, sous une pluie drue. Il commençait à faire frais, mais il ne voulait pas s’arrêter, par peur de se faire attraper, de ne pas pouvoir continuer sa fuite. Il voulait vivre sa vie tranquillement, et doutait fortement que Sven accepte de le laisser vivre ainsi.

« Courage ! »

Ce n’était qu’un murmure, qu’un simple encouragement pour qu’il continue à avancer dans ce temps détestable. Tant de raisons le poussait à continuer à avancer, mais c’était surtout la crainte de ce qui l’attendait sinon qui le faisait avancer. Si Sven apprenait sa tentative de fuite, il savait qu’il aurait le droit à un aller simple pour le coin des secrets, et il avait donné. Il refusait d’y retourner. Il n’avait pas envisagé ce qu’il ferait en cas de raté dans sa fuite, même si les options seraient peu nombreuses.

Lundi 10 août 21 h 12 :
Repoussant ses cheveux détrempés, l’IAI cessa sa course. Il n’avait plus de souffle, il n’en pouvait plus. Mais surtout, il était enfin arrivé. C’était maintenant que tout se jouait. Il ne voulait pas se faire attraper. Pas maintenant. Il voulait à tout prix réussir. Parce que sinon, ni Neuro, ni lui ne pourrait escompter pouvoir vivre leur vie tranquillement.
Reprenant lentement son souffle, le jeune homme posa son regard sur le bâtiment. Viendrait-il ce soir ? Il espérait de tout cœur que Nataku Warui viendrait, et qu’il ne le trahirait pas. Parce qu’il n’était pas sur de pouvoir l’accepter. Mais il savait que cela restait une possibilité. Au pire, s’il le trahissait, il se vengerait après. Mais pour l’instant, il voulait y croire.

S’approchant doucement, n’écoutant plus les « plac, plac » que faisait le moindre de ses gestes, le jeune Elfe posa son regard vers la lune, lui adressant une ultime prière. Une dernière demande, avant de voir ce que l’avenir lui réservait.

« Monsieur ? »

L’Elfe n’était pas sur que la personne se tenant devant lui soit la bonne ou la mauvaise personne. Alors autant éviter de laisser la moindre information sortir de ses lèvres.

[Désolé pour le retard, j'boquais dans la réponse ^^"]

Spoiler:

Quelques minutes, qui parurent des secondes...

Nataku n'avait même pas prit la peine de monter les premières marches de la tour. Il s'était simplement arrêté au pied de l'édifice. Le temps était si frais, la nuit était si belle.
Les trombes d'eau qui tombaient du ciel était venues lui confirmait ce qu'il avait déjà deviné: Néo viendrait ce soir. Il ne pouvait que venir: l'occasion était trop tentante.
Et puis Nataku avait eu un drôle de sentiment ce matin là, au moment où le séisme avait frappé Tôkyô. Il avait pensé à Néo, il n'avait plus pensé qu'à lui. Il été devenu obsédé par lui, enfin, plus obsédé que d'ordinaire.
Depuis qu'il avait découvert son existance, Néo avait apporté tant de mystères dans sa vie. Il devait faire quelque chose à son sujet. Il devait le faire vite. S'il n'ajissait pas maintenant, peut être que Sven allait tout découvrir. Peut être qu'il allait s'y intéresser de trop près. Peut être qu'il allait contrecarrer ses plans.
Mais les choses était si bien parties.
...
Et la nuit était si belle.

"Monsieur ?"

Nataku tressaillit de plaisir, pris, sans doute, par un sentiment de soulagement profond. Il savait que cette voix était celle de l'IAI.
Mais il prit tout de même la peine de se retourner. Juste assez pour que Néo, à quelques mètres de lui, ait l'occasion de distinguer les traits de son visage.
Car il faisait trop noir, en cette nuit de tempête et Warui n'aurait pas su dire si oui ou non, une ombre, envoyée par Sven, avait suivi la trace du jeune elfe.
Trop méfiant pour se laisser prendre à son propre jeu, le vieil homme ne dit pas le moindre mot, ne pensa pas à la moindre chose. Il se contenta de tourner les talons et de commencer à monter les marches de la Tawa, d'un pas lennt mais décidé.
Néo allait le suivre, il en était certain.

L'escalier était devenu dangeureusement glissent et Warui devait faire attention à chacun de ses mouvements, à chacun de ses pas.
Comment en était-il arrivé là?
L'espace d'un instant, il se rappela de son agilité, de sa dextérité. Le sort lui avait volé tout cela et il était désormais prisonnier de ce corps de vieillard; de ce corps abîmé, fatigué, rendu malade par toute une vie de travail.
De violentes raffales de vents tentaient de le précipiter en arrière, dans une chutte incertaine mais très probablement mortelle.
Au prit d'un effort colossal, il parvint à lever sa main et à venir la placer juste devant son visage, mitraillé par la pluie.
Chaque goutte d'eau, aussi infime fut-elle, allait jussqu'à percer une entaille profonde dans sa chaire.
Son assension était périeuse, mais le jeu en valait tellement plus que la chandelle.

Au moment où Warui atteignit le première étage de la tour, le temps semblait un peu s'être calmé. Le vent retombait peu à peu et la pluie venait désormais guérir les blessures que la la terre avait souffert.
Par dessus la rembarde, Tôkyô s'étendait à perte de vue, dévoilant au vieil homme une atmosphère calme et sereine, que l'ajitation des habitants, avait jusqu'ici cachée.
La ville vue du ciel laissait une incroyable sensation de légerté. Elle donnait l'impression au vieil homme de dominer tous les tokoïtes, d'être déconnecté, ne serait-ce que pour quelques secondes, des préoccupations futils qui peuplaient son quotidient, pour atteindre un niveau supérieur de conscience, de liberté.
L'endroit n'avait pas été choisi au hasard.

Nataku leva les yeux au ciel.
Il n'y avait plus d'escaliers arrivé à ce niveau-ci; plus qu'une successions de tiges de métal qui s'enchainaient les unes aux autres , pour former le deuxième étage de la tour, puis pour s'élever jusqu'au ciel; pour pointer jusqu'à la lune: l'astre souverain qui régnait perdu au milieux de la noirceur de la voûte céleste.
Pour aller plus haut, il fallait escalader.
Pour aller plus haut, il fallait prendre d'avantage de risques.
Mais il n'y avait plus de place pour le doute.
Nataku posa sa main autour d'une tige et il l'empoigna de toutes ses forces. Avec le peu de vigeur qui lui restait, il commença à se hisser. Le métal rouillé s'était transformé en lame sous l'action de la pluie. Une grimace déformait le visage du vieillard à chaque fois qu'il attarapait une nouvelle prise.
Le vent venait de se relever, mais quoi qu'il en était, quoi que ça devait lui coûtait, Nataku s'était donner pour ordre de continuer.

D'un geste sûr, il fit glisser son corps sur le côté et il posa, avec précaussion, son pied sur l'une des poutres de métal qui constituaient le deuxième étage de la Tôkyô Tawa. Par dessus son épaule, il jetta un nouveau coup d'oeil à la ville qui commençait à s'endormir.
Quand il fut sur d'être bien en équilibre et de ne plus risquer de tomber, Warui s'agenouilla et il commença à fixer l'obscurité profonde de l'étage inférieur.
Les quatres piliers de la tour semblaient directements plonger leur masse énorme dans l'obscurité de cette nuit de tempête.
Rien dautre que la pluie n'avait vraiment l'air de bouger.
Lorsque, soudain, une ombre apparut, escaladant à toute vitesse vers l'endoit où il se trouvait.
Aucun doute: c'était Néo. Mais quelqu'un l'avait-il suivi?
Warui tourna la tête en tous sens et scrupta chacun des quatres piliers avec attention.
Il n'y trouva personne. Il n'y décela pas le moindre mouvement.
Peu importait à qui Sven avait demandé de suivre Néo. Nul importance, même, si Sven avait demandé à quelqu'un de suivre Néo.
Cette personne ne l'avait visiblement pas suivit jusque ici.
Néo était tout seul. Seul avec Nataku. Seul avec son destin, celui qu'il avait choisit.

Le vieil homme fouilla discrétement dans sa poche. La sereingue était toujours là.
Il se rappela la marche à suivre:

* 1. Enlever le bouchon de plastique.
2. Chasse les bulles d'air.
3. Admistrer le sédatif. *

Néo semblait sur le point d'arriver.
Il retira la main de sa poché et il s'abaissa doucement, tout doucement, sans se laisser emporter par le vent.
Le vent retombait.
Nataku parvint finalement à s'assoir sur le bord de la tour. Il baissa la tête vers l'ombre:

"Nous sommes seuls.
Enfin."

Spoiler:

Hésitant, Néo n’avait aucune certitude sur la personne qui lui faisait face. Il faisait trop sombre, il était trop loin. Mais son intuition lui disait qu’il s’agissait de son rendez-vous, de Nataku Warui Qui d’autres serait sorti sous ce temps horrible ? Mais cette remarque ne suffisait pas à le pousser à penser ainsi. Il était certain que l’homme l’attendrait, tout comme il l’attendait devant le Bristol. Cet homme avait une idée en tête. Mais Néo ne pouvait rien dire sur le contenu.

Observant en silence son interlocuteur, le jeune homme retint un soupir de lassitude en le voyant s’éloigner sans rien ajouter. S’était-il trompé ? Avait-il imaginé la silhouette qui hantait ses pensées ? Tant de curiosité le poussait, mais il n’avait aucune certitude sur ce qu’il allait faire. Parce que rien n’était écrit, rien ne prouvait qu’il ait raison de faire confiance à Nataku. Observant la silhouette qui avançait dans les ombres, l’incarné hésita quelques instants. Jusqu’où faisait-il confiance à l’homme ? S’il lui faisait confiance, le risque de la trahison ne faisait qu’être présent. Il ne pouvait pas, ne voulait pas prendre ce risque. Il ne voulait pas finir enfermer dans le coin des secrets pour les beaux yeux de Sven. Il aimait trop sa liberté pour cela.

Devait-il le suivre ? Ou cela mènerait-il ses pas de le suivre ? Quel avenir l’attendait s’il suivait les pas de son interlocuteur ? Pourrait-il réellement espérer avoir une vie libre ? Ne quittait-il pas une prison doré pour une autre ? Regardant la silhouette s’en aller et disparaitre, le jeune Elfe retint son souffle durant quelques instants. Il avait peur. Peur de voir qu’au final, il avait cru pouvoir changer sa vie, mais que ce n’était qu’un rêve chimérique.

* Où cela me mènera-t-il ?*

On sait ce qu’on perd, on ignore ce qu’on gagne. En ce moment précis, Néo se rendait compte que c’était cette question qui le taraudait. Que deviendrait sa vie, s’il faisait confiance à Nataku Warui ? Oh, il avait été prudent avant de venir ici. Il s’était renseigné sur l’homme qui lui faisait face. Homme politique, comme Sven. Issu d’un milieu peu favorisé, il avait réussi à s’immiscer dans le milieu politique et à vivre sa vie dans ce monde. Loin de véhiculer les mêmes idées que Sven, il était même perçu comme étant son opposé complet. Sa politique vis-à-vis des IAI étaient intéressantes, même s’il se doutait qu’elle soit peu réalisable, puisque les trois quart des tokyoïtes avaient peur de ce qu’ils méconnaissaient, comme les incarnés.

Fermant les yeux et lâchant un soupir, l’incarné avait eu la mauvaise idée de se poser des questions. Comme toujours depuis sa dernière rencontre avec Nataku. Se demander s’il faisait le bon choix ou s’il se faisait avoir en beauté. L’ultime doute, dont rien ne démontrait la vérité d’une des deux réponses. Il devait juste se fier à ses intuitions. Il était allé trop loin de toute façon pour pouvoir faire marche arrière. Il avait fait en sorte d’éloigner toute les trace de Néo, de tout nettoyer derrière lui. Il ne pouvait pas faire marche arrière. Pas maintenant. Plus maintenant. Au pire, il trouverait un moyen d’éviter Sven et toute sa clique, le temps de se faire oublier, ainsi que Nataku, si jamais il essayait de l’avoir.

*Pourvu que j’ai raison…*

Il ne l’aurait jamais avoué, il n’aurait jamais osé dire qu’en ce moment précis, il avait peur. Peur de poursuivre une chimère, peur de se faire attraper par Sven, peur de se faire trahir par Nataku. Mais malgré ses doutes, ses angoisses, l’apparent adolescent secoua la tête et lâcha un ultime soupir. Se mettant tranquillement en route, l’incarné avançait d’un pas calme vers les étages supérieures, où il trouverait son interlocuteur. Profitant du répit que lui laissait sa marche en solitaire, le jeune Elfe en profita pour se calmer et délaisser ses inquiétudes. Il valait mieux profiter du paysage, même si les noirceurs des ténèbres nocturnes en cachaient la plus grande partie. Et que l’autre partie était masquée par le temps menaçant et mauvais qui se tenait derrière la fenêtre.

La voix de son interlocuteur retentit, le sortant de ses rêveries. Regardant doucement où il se trouvait, Néo constata que le lieu était vide de toute présence, sauf eux deux. Juste eux deux, pour une conversation qui allait surement changer la face du monde du plus jeune. Mais il n’avait encore aucune certitude, et il fallait qu’il attende encore quelques minutes, dizaines de minutes d’attente et de conversation.

« L’eau a coulé sous le pont, depuis notre dernière rencontre. »

S’approchant doucement, le jeune Elfe s’assit tranquillement à côté de Nataku. Il avait délaissé ses doutes, préférant se centrer sur ce qui se passait en ce moment précis.

Vais-je intervenir?

Résultat: 13

Votre chance finira par tourner...

Nataku se décala prudemment. Il observait le vide qui s'étendait presqu'à l'infini sous ses pieds. Tout faut mouvement aurait pu lui être fatal, cependant, le jeu en valait la chandelle.
Des torrent d'eau glacée s'écoulaient encore jusqu'au pied de la Tour. Elle était totalement isolée du reste du monde; comme dans un état d'entarcie, de parfaite liberté.
Nataku avait bien compris que Néo se sentait prisonnier sous le joug de Sven, ses talents d'acteur était des plus pitoyables et le vieil homme habile avait su lire entre les lignes de son discours préfabriqué.
Il y avait décelé le désespoir dans lequel son ennemie se trouvait.
Il avait compris que Néo avait déjà plusieurs fois pensé à la mort. D'ailleurs c'est sur ce point là qu'il avait insisté. Bien que travaestis, ses propos avaient su rester clairs:

« Le jour où tu serras prêt à mourir, pour renaitre sous une nouvelle lune. »

Nataku avait bien parlé de mort et ses propos avaient visiblement attiré Néo jusqu'à lui.
Mais il lui avait aussi promis une renaissance.
C'était clair pour lui: il avait suggéré à Néo d'échapper à son opression en simulant sa propre mort, en faisant peau neuve pour s'extraire enfin des démons de son passé.
En répondant à son invitation, il avait accepté cette offre et même si leur accord était resté muet, Nataku savait dors et déjà en continuant à promettre une nouvelle chance à Néo, celui-ci continuerait à lui vouer une confiance aveugle.
Seulement voilà: le jeune elfe n'avait que très peu d'éléments en sa possession et Warui Nataku pouvait être certain d'une chose, c'était qu'il ignorait encore comment tout cela allait se terminer. Il ignorait tout des plans réels et des folles espérances qui avaient hantées les nuits du vieil homme; tout au long de sa longue et lente attente.

Quelques pas encore et Néo finit par s'assoir aux côté de son hôte.
Ils étaient réunis.
Tant de fois Nataku avait rêvé de ce moment. Il avait longtemps pensé à ce qu'il aurait aimé dire à l'elfe à ce moment precis où il était enfin à sa portée.
C'est ce dernier qui parvint en premier à trouver les mots les plus adequats pour illustrer tous ces mois d'attentes:

« L’eau a coulé sous le pont »

…

*L’eau a coulé sous le pont *

Néo ne croyaient pas si bien dire.
Tous ces jours de travail et d'attentes, toutes ces nuits passées à traquer les IAIs à travaers toute la ville, tous ces efforts de recherche, toutes ses rencontres, tous ces faux-semblants; tous n'avaient eu pour seul et unique but que d'arriver à ce moment précis.
Cette fameuse nuit ou le monde si parfait de Sven Lovick allait volé en éclats.

Les naissance de ce plan étaient presque aussi ancienne que l'arrivé des IAIs à Tôkyô.
A l'époque déjà, il savait que Sven et les créatures entrenaient des liens plutôt ambigus. Il savait que certains IAIs oeuvraient dans l'ombre pour que se réalisent ses plans les plus secrets.
Seul, il avait commencé à mener une enquête sur les agissements du maire.
Il avait réussi à faire la lumière qur pas mal de détailles qui le tracassaient.
Pourtant, il n'était jamais arrivé à mettre un visages sur les IAIs qui était vraiment au service de Sven.
Il devait bien l'admettre, Ninse Sentsuki était celui qui lui avait fourni une tout première piste à suivre.
Un chasseur d'IAIs.
Vu la haines qui animaient déjà les hommes à l'égard de leur propre création, voir la représentation de telles extrêmes n'avaient était que très peu étonnante pour le vieil homme.
Il était tout de suite prvenu à instorer un climat de confiance avec le jeune homme. A un tel point d'ailleurs que celui-ci avait fini par lui confié l'un de ses secrets les mieux gardés, sans doute dans le but de le protéger.

« J'aimerais que tu fasse attention, lui avait-il dit ce jour-là, un IAI [...] rode encore. Il mange des être humain et semble être en étroite collaboration avec Sven. »

Enfin!
Cette information l'avait ravi à un tel point: « en étroite collaboration avec Sven. ». il ne lui en vait pas plus fallu pour remonter la piste de ces crimes sanguinaires.
Mais la bêtes qui se cachaient sous ces meurtres s'était révélée être d'une malencontreuse méfiance et animé par un instinct des plus dangereux.
A force et d'effort et en comptant sur le travail de plus de 20 agents de fillatures, se ralayant en permanence pour ne pas atiré son attention, Nataku était parvenu à remonté la trace de Neuro, à trouvé son adressen son numéro de téléphone et à mettre en évidence son lien avec le complexe de recherche du jeu et donc avec Sven.
Dès lors, le plus dangeureux des IAIs qui travaillait pour le Tôchô avait était mis sous le contrôle permanent du petit maire de Shinjuku.
Ne manquait plus qu'à débusquer les autres.

C'est en comptant sur la chance et uniquement sur la chance que Nataku avait rencontré Akai.

« Hajimemashite ! Watashi wa Akai desu. » cette voix résonnait encore dans la tête du vieil homme.

Akai. C'était un numéro.
Une sublime jeune femme, coincée dans le corps d'un homme. Enfin disons d'un IAI et plus précisemment d'un démon.
C'est à ses grandes dents que Warui l'avait reconnue.
Il l'avait engagé la conversation sur un ton tout à fait banal.
Malgré l'air de gène, voir de profond dégout qu'il avait eut l'impression de lire sur le visage de la jeune femme, il ne s'était pas démonté et il lui avait proposé de passer la soirée avec elle.

« C’est d’accord, lui avait-elle répondu en souriant. Mais n’allez pas vous faire de fausses idées hein ! Je veux bien vous tenir compagnie [...] rien de plus ! »

A ce moment déjà. Le sort d'Akai était scéllé.
Warui avait passé la soiré à la harcelé de questions toutes plus indiscrétes les unes que les autres. En la prenant par les sentiments, il avait espéré pouvoir la faire céder et la pousser à lui révéler sa véritable identité.
Mais elle était restée muette là-dessus.

« Je suis sans emploi et je passe la plupart de mon temps à faire les magasins ou à déambuler dans les rues quand je ne suis pas chez moi… »

Voilà qui était incompatible.
Cette phrase avait tout de suite mis la puce à l'oreille du petit maire.
Akai semblait bien intégré à la société japonaise.
Elle passait son temps à sortir et à faire les magasins, pourtant elle ne travaillait pas.
Une IAI ne pouvait pas toucher le chommage, elle n'aurait jamais eu le temps depuis son arrivé de travail assez pour y avoir droit.
Pourtant, elle avait forcément des rentrées d'argent. Quelqu'un qui l'aidait dans sa vie de tous les jours. Et puis, après tout, pourquoi pas Sven?

Il avait fallu pousser l'enquête un peu plus loin.

« Allo? »

Appeler Saburo, c'est al première chose qu'il avait faite après sa rencontre avec l'IAI.
Il s'était isolé, s'était assuré que personne ne pouvait l'entendre, puis il avait répondu.

"J'en ai trouvée une troisième.
-Vous voulez dire encore une de ses IAIs qui travailleraient pour le maire, c'est ça. Je pensais que ce jeune elfe de la dernière fois était le seul.
Enfin lui et Neuro.
Dites-moi où elle est.
-Au cinéma pour l'instant. Celui près de la mairie. Tu sais ce qu'il te reste à faire?
-Plus ou moins, vous attendez quelque chose de spacial de ma part.
-Non, c'est un code 3."

Un code 3: fillature d'un IAI potentiel dangeureux, d'un IAI qui travaillait pour Sven.
Saburo avait eut l'occasion d'en juger par lui-même.
Ses rapports se firent bientôt des plus interressants.
Akai l'avait mené à Mina et Mina l'avait mené à Sven et sans que personnes ne semble se douter de rien, il avait réussi à garder un oeil sur tout ce beau monde.
Après plus d'un an de recherches infructueuses, Nataku avait, en l'espace d'un mois à peine, débusqué tous les IAIs qui servaient le Tôchô.
Il avait méticuleusement remonté leur traces et ils les avaient mis sous surveillance très étroite, justement en révision de cette nuit.

Sa rencontre avec Néo avait cependant était différente.
Lors de leur tête à tête, Néo lui avait tenu un discours des plus ambigus:

« Tant qu[e Sven] est aux commandes, on peut juste se cacher, et ne s’attacher à personne. Sans quoi il cherchera à s’attaquer à ceux auxquels on tient. [..]Puis on ne connait pas foorcément ce monde quand on le croise pour la première fois. Même si ce n’est pas ce qui est forcément le plus intéressant. Quant à nous fondre dans la masse, tout dépend des personnes et de leur apparence. Certains passeront mieux que d’autres. Mina et ses oreilles de lapin se feraient tout de suite repérer. »

Une phrase, chez lui, l'avait articulièrement marqué:

« Vous arrivez bien tard pour me protéger. »

Néo semblait détester travailler pour Sven. Il aurait été le plus simple à débusquer et Nataku l'avait compris: avant de s'attaquer aux autres IAIs de Sven, il allait devoir s'occuper de Néo.
Il avait visiblement su gagné sa confiance.
Il avait lu en lui comme dans un libre ouvert.
Néo se sentait prisonnier alors lui avait donné ce rendez-vous en un lieu imprenié de vie, un lieu où le monde entier semblait nous submerger d'émotions, un lieu où le mot liberté prenait enfin tout son sens.
Le pire, c'est qu'il avait mordu à l'hameçon.

...

Nataku fixa le jeune elfes.
Les éclats azurs de ses yeux semblaient percer à travers le teint gris de son visage, ruisselant de pluie.
C'est avec un sourire bienveillant qu'il répondit, en tentant de se montrer le plus honnête possible:

« C'est vrai: le temps a tellement passé et nous n'avons pas eu l'occasion de parler réellement à notre dernière rencontre.
J'ai juste cru comprendre que tu partager mon avis sur le sort des IAIs et sur la menace que représente Sven pour eux. »

Il massa sa nuque fatiguée et reprit, tout en fixant la Tôkyô au bord du cataclysme.

« Nous sommes seuls maintenant Néo. Parle-moi franchement si tu estimes pouvoir me faire confiance.
Veux-tu vraiment te libérer du joug que t'as imposé Sven? »